Montluc est la prison que nous avons visitée le 2 décembre avec notre classe de 3ème3 et la classe de 3ème4 - les 3ème6 et 7 ont effectué la même visite le lendemain. Elle a joué un rôle central pendant la deuxième guerre mondiale. Lors de notre visite, nous en avons découvert les différentes parties et nous avons appris comment les nazis se servaient de cette prison, aujourd’hui devenue un mémorial.

La prison a été construite en 1921. Elle a eu trois grandes phases de fonctionnement. Elle a d’abord été une prison militaire de la IIIème République et du régime de Vichy, ensuite réquisitionnée par l’armée allemande et utilisée par Klaus Barbie (commandant de la Gestapo à Lyon). En fin de guerre mondiale, on y enferme les prisonniers allemands, et lors de la guerre d’Algérie, elle accueille les indépendantistes algériens… Suite à ces guerres elle redevient une prison militaire puis civile jusqu’en 2009.

Elle est composée de 127 cellules. Ces dernières ont été très pleines au moment de la deuxième guerre mondiale. Les prisonniers étaient soit des Juifs, soit des résistants. Après leur séjour dans la prison, ils sont déportés ou fusillés. Quatre mètres carrés pour un groupe de sept à huit personnes, c’était un endroit étroit, les conditions de vie étaient difficiles et l’hygiène était absente. Ils dormaient sur une paillasse et avaient un petit bidon pour uriner ; tout cela pour une durée indéterminée car personne ne savait quand cela allait finir. Il y avait une baraque aux Juifs où ceux-ci étaient entassés et compressés. Parmi les détenus juifs passés par Montluc se trouvaient les 44 enfants d’Izieu, innocents mais tués à cause de la religion de leurs ancêtres. Jean Moulin envoyé par le Général de Gaulle afin d’unifier la Résistance française a lui aussi été emprisonné dans cette prison et torturé par la Gestapo.

Dans les semaines qui ont précédé la libération de la ville de Lyon, les Allemands ont tenté de vider au maximum la prison et ils ont fusillé un grand nombre de prisonniers, notamment à Saint-Genis Laval et à Bron en août 1944. La prison a été libérée le 24 août.

Amina Guechiche et Chaïma Hebia